FAQ

« Se réguler » fait référence à la capacité d’une personne à identifier et gérer ses émotions, à mobiliser et maîtriser son énergie physique et mentale et à ajuster ses comportements et ses actes en conséquence. Prendre le temps de se réguler et d’aider le groupe à en faire autant participe à la qualité des apprentissages. En formation, on acquiert des connaissances sur la régulation et des exercices pratiques à mettre en œuvre pour soi et pour le groupe.

La démarche de Discipline Positive s’articule autour de 3 axes : la prévention, l’intervention et la réparation. Équiper les élèves de compétences psychosociales participe à la lutte contre les violences. En formation on s’intéressera tout particulièrement à ce qui contribue à apaiser le climat scolaire et prévenir les situations de harcèlement.

En Discipline Positive la question n’est pas tant : « est-ce que cela marche ou pas ? » que : quelles sont les compétences à développer pour que le système fonctionne ? La Discipline Positive s’applique dans beaucoup de contextes plus ou moins compliqués et s’intéresse au bon fonctionnement du lien, de tous les liens (entre élèves, entre élèves et adultes, entre adultes). En formation, nous allons poser un regard systémique sur les problématiques rencontrées, faire l’état des compétences présentes ou à développer et s’appuyer sur l’intelligence collective pour que chaque établissement, chaque entité puisse co-construire des solutions ajustées à son contexte.

Cette question ouvre sur d’autres questions essentielles à se poser avant de se lancer dans une démarche de coopération : « Quel projet avec quelle intention ? » ; « de quoi l’équipe est-elle convaincue ? » ; « Quelles sont les craintes derrière les résistances ? » ; « Qu’est-ce qui ferait qu’elle s’ouvrirait à la démarche ? » ; « Quelles étapes avant de mettre en œuvre le projet ? » Toutes ces interrogations soulignent l’importance de prendre le temps de faire un état des lieux en amont, de prendre le temps de savoir de quoi on parle et dans quoi on s’engage, de co-construire les différentes étapes en prenant soin d’impliquer les acteurs clé, d’avancer pas à pas avec une vision claire et partagée. Cette réflexion s’initie avec les commanditaires en amont des formation.

Il n’y a encore pas si longtemps, les termes « discipline » et « positive » n’étaient pas fait pour se rencontrer. En Discipline Positive, « discipline » fait référence à l’enseignement des compétences psychosociales et « positive » sous-entend le fait de partir des forces et des ressources pour construire, de considérer la difficulté comme une opportunité d’apprentissage. En formation, on comprend pourquoi
l’intuition « on fait mieux quand on se sent mieux » des auteures de la Discipline Positive, Jane Nelsen et Lynn Lott prend aujourd’hui tout sons sens à la lumière des neurosciences. On s’entraine aussi à poser des limites à la fois fermes et bienveillantes.

Une confusion, et parfois une inquiétude, peut s’installer autour des termes liés à des mouvements ou méthodes d’éducation. C’est le cas en ce qui concerne l’utilisation du qualificatif positif. Clarifions ici deux notions : l’éducation positive et la discipline positive.

L’éducation positive correspond aux applications pédagogiques des connaissances académiques scientifiques issues du champ de la psychologie positive. Les démarches sont ainsi nombreuses. L’éducation positive, en contexte scolaire et familial, se fonde ainsi sur une attention portée simultanément aux apprentissages scolaires et au développement du bien-être des enfants à travers, par exemple, le
travail sur les compétences psychosociales ou le maintien d’un climat bienveillant. De nombreuses recherches mesurent les effets de ces pratiques en contexte familial et scolaire afin de proposer des méthodes utiles. Toutefois, le terme « éducation positive » étant générique, certaines propositions peuvent s’en prévaloir sans être ancrées dans les fondements scientifiques. 

 

La discipline positive est une approche qui encourage chez l’enfant le développement des compétences psychosociales dans un esprit de respect mutuel au sein de l’école, d’une communauté ou de la famille. Elle a été créée aux Etats-Unis par Jane Nelsen et Lynn Lott à partir des travaux des deux psychiatres autrichiens Alfred Adler et Rudolf Dreikurs. Elle propose un ensemble d’outils pratiques pour promouvoir une éducation basée sur la reconnaissance du besoin fondamental de contribution et d’appartenance de chaque enfant.

Bien que n’ayant pas les mêmes origines ou le même ancrage scientifique, l’éducation positive et la discipline positive partagent une ligne commune à l’école : outiller les parents et les professionnels pour favoriser un développement humainharmonieux et favoriser les relations constructives.

Dans un contexte scolaire, parler de co-éducation vise à impliquer les parents en tant que partenaires éducatifs. En formation nous explorons :

  • comment aider chacun à trouver la juste distance dans la relation co-éducative,
  •  comment développer ensemble les compétences psychosociales des enfants/élèves avec des outils simples, cohérents et efficaces.

Vous avez lu plusieurs ouvrages dans le domaine de la parentalité et vous ne savez pas trop par où commencer? Vous essayez quelque chose mais vous avez du mal à maintenir l’essai dans le temps ? Vous trouvez qu’il y a un monde entre la théorie et la pratique ?

Changer nos habitudes et explorer de nouvelles façons de faire prend du temps. En Discipline Positive on avance pas à pas en s’appuyant sur le fait que les erreurs vont aussi être nos opportunités d’ajuster, d’apprendre. En formation, que ce soit en présentiel ou en distanciel, on s’entraine de façon encadrée et on apprend à trouver des solutions et des façons de faire qui ont du sens pour soi et sa famille.

La guidance parentale est une posture professionnelle qui permet d’accompagner les parents et les familles dans une réflexion éducative et de leur proposer des outils concrets pour construire des relations familiales constructives. La Discipline Positive propose une démarche et des outils au service du développement des compétences psychosociales de tous les acteurs d’un système : parents, enfants, accompagnants.

En formation, nous travaillons des méthodologies et outils à utiliser dans le cadre d’entretiens individuels, ainsi que des ateliers et séquences pour animer des ateliers de groupes de parents. Nous ne sommes jamais dans une posture de jugement avec les parents : chaque parent a son style et ses valeurs. Le focus de la Discipline Positive est de choisir des gestes et comportements qui développent les compétences psychosociales des parents, des enfants et des jeunes.

Oui, tout à fait. Nous vous recommandons de lire la réponse à la question précédente.

C’est une situation souvent frustrante de se sentir limité à dire ce que l’on observe de façon factuelle ou à poser de simples questions de curiosité. Il ne faut pourtant pas minimiser ces stratégies car elles permettent au parent d’intégrer des informations qui lui permettront de cheminer à son rythme.

Certains ateliers, en individuel ou collectif peuvent aussi être très utiles car le partage de pratique et de connaissances permet d’entendre les autres et de s’interroger de façon non menaçante. En Discipline Positive, les professionnels sont des « facilitateurs » : ils proposent, mais n’imposent jamais.

On peut être attentif à valider avec l’autre si le procédé que nous utilisons lui convient. On peut par exemple en groupe de parents préciser que la participation n’est jamais obligatoire et que chacun est libre de ne pas intervenir, de ne pas être d’accord. On peut aussi porter attention au langage non verbal de la personne accompagnée (signe d’agacement, de désengagement) et l’impliquer dans la pose du cadre des échanges en lui demandant ce qui fonctionne pour elle et ce qui ne fonctionne pas. Cette posture se travaille en formation.

On aimerait tellement, quand on a l’élan de travailler sur le développement des compétences psychosociales et sur des relations à la fois fermes et bienveillantes, que tout le monde s’embarque avec nous ! A la question : est-ce plus efficace si toute mon équipe travaille dans le même sens, la réponse est bien entendu : oui. En formation d’équipe, nous prenons un temps d’analyse du contexte en amont :

« Quel projet avec quelle intention ? » ; « de quoi l’équipe est-elle convaincue ? » ; « Quelles sont les craintes derrière les résistances ? » ; « Qu’est-ce qui ferait qu’elle s’ouvrirait à la démarche ? » ; « Quelles étapes avant de mettre en œuvre le projet ? » Toutes ces interrogations soulignent l’importance de prendre le temps de faire un état des lieux en amont, de prendre le temps de savoir de quoi on parle et dans quoi on s’engage, de co-construire les différentes étapes en prenant soin d’impliquer les acteurs clé, d’avancer pas à pas avec une vision claire et partagée. Cette réflexion s’initie avec les commanditaires en amont des formations.

Les recherches montrent que des compétences psychosociales solides permettent une meilleure santé mentale et physique. Il s’agit d’acquérir des savoirs, savoir-être et savoir-faire qui vont permettre une meilleure connaissance de soi et de ses besoins fondamentaux, faciliter les relations aux autres, prévenir et résoudre les tensions et conflits et stimuler la créativité et l’élan.

C’est vrai, le terme « bienveillance » est partout. Education bienveillante, management bienveillant, évaluation bienveillante… Et personne ne sait vraiment de quelle définition on parle. Dans l’approche adlérienne sur laquelle se fonde les actions de formation d’Acteurs de Lien, la bienveillance signifie « avoir l’intention de comprendre l’autre et lui donner le sentiment d’être compris ». (Cette définition diffère de celle de l’empathie qui est définir par le dictionnaire comme une faculté intuitive de se mettre à la place d »autrui, de percevoir ce qu »il ressent). Dans les équipes et les collectifs, le sentiment de ne pas être entendu et pris en compte est un vecteur fort de désengagement professionnel et de fatigue psychique. En formation, nous travaillons des outils qui prennent cette dimension en compte, mais sans jamais les décorréler de l’intention de comprendre l’autre. Car la mise en œuvre d’outils pour donner à l’autre le sentiment d’être compris alors que notre intention n’est pas de le comprendre serait manipulatoire.

La fatigue professionnelle a souvent plusieurs facteurs déclencheurs. L’organisation pratique du travail, la qualité des relations professionnelles et notre propre fonctionnement et environnement en font partie. La formation sur la régulation et la prévention de la fatigue n’a pas pour ambition de tout résoudre, mais de donner des clés pour mieux se connaître, pour identifier des stratégies qui équilibrent les stresseurs et les ressources et pour clarifier le chemin et les conditions qui sont au service de notre santé globale. L’attention portée à notre fatigue professionnelle et la proactivité pour la prévenir profitent non seulement à soi mais à l’ensemble du collectif. Se former sera parfois une action complémentaire d’autres actions nécessaires.

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