Une confusion, et parfois une inquiétude, peut s’installer autour des termes liés à des mouvements ou méthodes d’éducation. C’est le cas en ce qui concerne l’utilisation du qualificatif positif. Clarifions ici deux notions : l’éducation positive et la discipline positive.
L’éducation positive correspond aux applications pédagogiques des connaissances académiques scientifiques issues du champ de la psychologie positive. Les démarches sont ainsi nombreuses. L’éducation positive, en contexte scolaire et familial, se fonde ainsi sur une attention portée simultanément aux apprentissages scolaires et au développement du bien-être des enfants à travers, par exemple, le
travail sur les compétences psychosociales ou le maintien d’un climat bienveillant. De nombreuses recherches mesurent les effets de ces pratiques en contexte familial et scolaire afin de proposer des méthodes utiles. Toutefois, le terme « éducation positive » étant générique, certaines propositions peuvent s’en prévaloir sans être ancrées dans les fondements scientifiques.
La discipline positive est une approche qui encourage chez l’enfant le développement des compétences psychosociales dans un esprit de respect mutuel au sein de l’école, d’une communauté ou de la famille. Elle a été créée aux Etats-Unis par Jane Nelsen et Lynn Lott à partir des travaux des deux psychiatres autrichiens Alfred Adler et Rudolf Dreikurs. Elle propose un ensemble d’outils pratiques pour promouvoir une éducation basée sur la reconnaissance du besoin fondamental de contribution et d’appartenance de chaque enfant.
Bien que n’ayant pas les mêmes origines ou le même ancrage scientifique, l’éducation positive et la discipline positive partagent une ligne commune à l’école : outiller les parents et les professionnels pour favoriser un développement humainharmonieux et favoriser les relations constructives.